Il se décrit lui-même comme un Artiste peintre autodidacte, un « Badjoleur », un sac de blagues, Tailleur, Musicien, Marqueur de paroles… autant de talents au service de la Santé Mentale, en qualité d’infirmiers psy durant plus de 30 ans…
Jeudi 15 juin 2017, il nous a fait le plaisir d’animer la seconde édition de AN TI MOMAN LEKTI au Club Despinoy au CHMD, autour de ses œuvres, peintures et romans.
Maurice Moréton est né à Fort de France, précisément à Château bœuf en 1955, un fameux Mercredi des Cendres (le son d’un vidé an pyjama a déclenché les contractions de sa mère) c’est pourquoi il est dabou-dabò un anbiansè, un joyeux luron dont le rire est la tasse de thé. Il ignore la colère, pratique la tolérance, l’amitié, la joie et l’amour. La vie est un don divin, une chance, il faut toujours donner en retour sans détours.
Infirmier psychiatrique dans l’EPDSM (Etablissement Public Départemental de Soins de Martinique) de Colson, pendant plus de trente ans, il est depuis Mars 2014 à la retraite. Il est un touche à tout :
– Artiste peintre : autodidacte, il n’a pas pris de cours de dessin-peinture, sa technique étant l’observation profonde de ce qui l’entoure (la nature, les gens et les expériences dues à un engagement total dans cette société…) Il peint à l’acrylique sur tout support et réalise des encadrements originaux avec tout ce qui lui tombe sous la main (il est un expert bricoleur es bois et ciment) Il a participé à de nombreuses expositions dans l’ile.
– Badjoleur : Momo est un sac de blagues qui sévit depuis sa tendre enfance. Il raconte et relie celles qu’il entend et crée aussi ses propres blagues qui feront bientôt l’objet d’un recueil. Cependant, il n’est pas un conteur. Un conteur est un être exceptionnel, tels Mr Franck Jean-Gilles ou Alain Légarès ou Mèt Lasous, qui a un rôle précis, dont Momo a encore beaucoup à apprendre.
– Tailleur : il fait des jupes, des pantalons, des chemises etc. et accorde volontiers votre ramage à votre plumage.
– Musicien : auteur, compositeur, chanteur, harmoniciste, percussionniste (tanbou-bèlè, ka, djembé, congas, timbales, batterie…) Il est en congé d’orchestre, pour l’instant ( maladi gaté vayan) et parfait ses compositions tranquillement, chez lui au Cap Marin.
– Marqueur de paroles :
1) Poésies : des centaines enfouies dans les classeurs qu’il déclame là où on l’invite et qu’il met aussi en chanson (tous les thèmes de la vie y sont abordés « de façon intelligente » en biguine, mazurka, boléro, compas, zouk, guajira, son montuno, DKB danmié kalenda bèlè. Sans aucune prétention, il y a un arsenal de composition paroles et musique chez Momo).
2) Pièces de théâtre (enfouies elles aussi dans les classeurs) cependant, l’une d’elles Aédès Vanpi dans laquelle le moustique s’identifie à Dracula et qui traite de la Dengue, du Chicungunia et du Zyka, a remporté un vif succès. Elle a été jouée par les résidents de l’atelier théâtre inter sectoriel de l’EPDSM. Pour accompagner cette pièce Momo a composé une superbe biguine qui s’appelle d’ailleurs Aédès Vanpi et qui pourrait faire l’objet d’un enregistrement en support à une opération comme Déchiktaj, par exemple. Momo attend des propositions des responsables…)
3) Ecrivain :
« Chateauboeuf » : paru en 2013 aux éditions La Société des Écrivains
« Au nom du père » paru aux Editions Orphie en 2014
« Belle amour de Foyal »aux Editions K. Éditions en2015
« Les intrépides de l’hôpital » aux Editions Edilivre en 2016
« EMP : Les éclopés martiniquais de la prostate » aux éditions Orphie, roman paru en Janvier 2017
Témoin privilégié, grâce à mon métier sur le terrain, je me définis comme chroniqueur de mon temps et je porte un regard vivant, sans complaisance, qui écorche en passant, qui fait rire et pleurer, sur notre société.
Je n’appartiens à aucun courant à la mode : J’existe, c’est tout ! Je suis entré dans la littérature martiniquaise, sans y avoir été invité : man fè an griy épi man ka kanpé ! Autodidacte sur toute la ligne, original, c’est possible, hyper actif certainement ! Ma devise est : « Tèt ou pa pou an lè zépòl ou kon an anjolivè ; fò’w kabéché rèd, pou’w pé édé lé zòt épi édé kò’w ! »
Aucune pression ne fait dévier Momo de ses engagements et fidèle à ses convictions, il invite simplement à partager sa passion habilement tressée : peinture-musique-écriture. Gageons que je ne m’arrêterai plus et les romans, dont 15, s’amoncellent, en attendant d’être édités.
Jeudi 15 juin 2017, au Club DESPINOY au CHMD, Maurice MORETON a accepté de se livrer devant un public très intéressé, il nous a fait le plaisir de nous parler de ses œuvres et plus particulièrement de “Belle Amour” qui lui avait été inspiré de son père et de l’amour que celui ci portait pour sa mère, la belle chabine et pour Foyal…
Des témoignages d’amis et anciens collègues de Momo très émus, nous ont permis d’apprécier l’homme et de connaitre son parcours,
Saluons la présence amicale de Messieurs DAMBO David, José TELCIDE, Nicol GALIPOT, JACQUES ALEXANDRE, Berthe PAMPHILE,
Après la présentation de l’artiste, nous avons pu écouter plusieurs extraits de son livre, des anecdotes et blagues au grand plaisir des participants. Merci à l’artiste, Merci Momo !
Une séance de dédicaces à ensuite été organisée pour tous ceux qui ont souhaité de partir avec un souvenir…
Nos remerciements à Patricia MARIE-LUCE, Animatrice bénévole de l’Atelier Art Floral, pour la composition offerte à Mr MORETON à cette occasion